« Le tricot, c’est une histoire de famille »

C’est à Lille que je suis partie à la rencontre de Marie-Hélène, l’une de mes tricoteuses hors pair. Car au-delà des jolies mailles, le tricot main, c’est avant tout le plaisir de partager et d’échanger. Et le plaisir était bien au rendez-vous ce jour de février bien glacé et ensoleillé sur la Grand’Place de la ville de la gaufrette (et oui, il n’y a pas que la frite dans la vie ).

A peine quelques minutes et nous étions intarissables sur les vertus du tricot, la joie de faire, la passion de la matière, notre obsession du détail et de la finition et bien sûr, le plaisir incroyable de vivre cette aventure ensemble. 

Alors que je lui raconte l’histoire de cette idée qui me tient depuis quelques années, devenue aujourd’hui réalité avec cette première capsule lancée il y seulement quelques jours. Marie-Hélène me demande : « Montrez-moi donc LaGrandeBlonde car je ne suis pas sur Instagram !». Et en voyant le compte et le site Internet, elle s’exclame, tout sourire : « Oh mais que c’est beau ! Et cette jolie jeune fille, toute en rose. Un vrai bonbon ! Et là, c’est votre fils ? Vraiment ?! Avec sa petite chérie ? Oh mais c’est une histoire de famille ! ». 

Et alors que je lui dis que oui, c’est vrai, c’est une vraie histoire de famille avec une grand-mère tricoteuse et crocheteuse qui m’a tout appris et grâce à qui j’ai pu réaliser mon premier pull à 5 ans, alors destiné à mon ours, elle me dit : « Ah mais pour moi aussi, le tricot est une histoire de famille. Nous étions 6 enfants et chaque année, ma grand-mère venait passer plusieurs semaines à la maison pour les fêtes de fin d’année. Elle nous tricotait un pull à chacun et chaque tricot devenu trop petit était soigneusement détricoté. Je me souviens, alors que je ne devais pas avoir plus de 6 ans, la seconder en tenant les mains bien parallèles pour recréer un nouvel écheveau prêt à être repeloté. Nous avions alors le souci de ne rien jeter, de recréer sans cesse. C’était assez merveilleux ». 

Alors que l’heure avance et qu’il me faut, à regret, reprendre mon train direction Paris, on se promet de se revoir tout bientôt. A l’idée de mon projet de gonfler le petit cercle de mes tricoteuses lilloises et d’organiser des rendez-vous réguliers pour partager toutes ensembles, Marie-Hélène est enthousiaste et me propose de passer le mot car, me dit-elle, « cette aventure, est pour moi qui suis à la retraite depuis peu après une carrière d’enseignante que j’ai beaucoup aimée, pleine de sens. Etre en lien, en activité, c’est le bonheur !». 

Un bonheur pleinement partagé. 

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