Qui est cette grande blonde ?

Qui est cette grande blonde ?

Car sans surprise aucune, je suis… une grande blonde ! C’est ainsi que l’on me présente souvent : « Oui, tu sais, Pauline, la grande blonde, qui rit tout le temps ! », « c’est la grande blonde, souvent à vélo, avec ses kids à l’arrière », « la grande blonde, qui tricote et fait des supers pulls en mohair ». Promo déguisée me direz-vous ? Mais non pas du tout et c’est justement l’une des choses qui m’a donné l’idée de lancer ma marque. Quand vos petites créations dépassent le cercle de vos ami(e)s, qu’on vous arrête même pour vous demander d’où vient ce pull ou ces chaussettes… Alors j’ai commencé, avec mes aiguilles, à honorer quelques commandes, en plus de mon métier de journaliste. Puis l’envie est venue de sortir de modèles très simples pour aller vers des créations plus léchées et là, il ne suffit plus de bien savoir tricoter, il faut acquérir un savoir que je n’avais pas. Alors en avant pour la Creuse et une formation de styliste au centre Lainamac de Felletin ! Ce qui a été aussi et surtout l’occasion de rencontrer tous les acteurs de la filière laine en France. Avec ce constat fou : sur les 14 000 tonnes de laine produites en France, 80% sont exportés en Chine et une grande partie finit carrément à la benne. Quand on sait que la France constituait jusque dans les années 70, la principale source de revenus des éleveurs, bien avant la viande ou le lait, ça fait mal au cœur quand même. La faute à qui ? Aux matières synthétiques qui explosent et nous valent pour ceux, comme moi, nés dans ces mêmes années, des photos de classe en sous-pull orange et coupe au bol ambiance « doigts dans la prise ». 

Et toutes mes rencontres avec les bergers, producteurs,  filateurs… m’ont montré que nombreux sont ceux qui agissent pour relancer la valorisation de la laine en France, pour que cette matière exceptionnelle revienne dans nos placards, nos matelas, nos couettes… Arrêter cette hérésie de voir cette laine jetée ou envoyée en Chine pour nous être ensuite revendue après transformation et permettre aux dernières filatures françaises de ne pas disparaître, elles-aussi… Alors bien sûr, malgré ce nouvel élan pour relancer une filière laine, il n’est pas toujours aisé d’en trouver issue de moutons  et chèvres 100 % français car ils sont encore parfois peu nombreux sur certaines qualités lainières, notamment le mohair. Mais, une chose est sûre, on vous promet de faire au mieux. Parce que c’est vraiment l’idée. C’est pour ça que naturellement, La Grande Blonde a choisi Fonty, une filature française établie en Creuse depuis 1880 et son joli fil Ombelle, pour sa première collection acidulée. 

Et puis bien sûr, quoi de mieux qu’un pull tricoté main me direz-vous ? Et bien, rien ma foi ! Cela a ce petit goût d’autrefois où l’on prenait le temps, le temps d’attendre que les choses se fassent lentement, où l’on choisissait avec soin le modèle car il n’y en aurait pas un autre, en tout cas pas tout de suite. La Grande Blonde ce sont donc des fils de qualité tricotés avec soin par l’une de nos tricoteuses chevronnées, installées dans toute la France et que j’aurais soin de vous présenter ainsi que tous ceux qui font partie de l’aventure car finalement, l’histoire de cette marque, c’est avant tout la rencontre de personnes absolument merveilleuses. 

 

LaGrandeBlonde.

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